Notes Techniques
Le succès de la néo-urétroplastie tient à de nombreux facteurs dont certains, bien que mineurs, doivent à être rappelés.
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Manipulation d'un lambeau préputial pédiculé avant son transfert. |
Ne pas hésiter à ' sur-dimensionner' les lambeaux; la longueur sera majorée de 4 mm et la largeur triple
du diamètre urétal quand on
envisage une tubulation par enroulement, et une
fois et demi en cas de plastie par superposition.
Manipulation des lambeaux
La revue des échecs de l'urétroplastie met l'accent en premier lieu sur les facteurs ischémiants. Ceux-ci peuvent être liés directement au modèle plastique qui impose le décollement excessif du ou des lambeaux (plastie par superposition). Parfois, ils sont le fait de la compression du néo-urètre (hématome post-opératoire, tension des tissu érectiles, plans de couverture trop serrés...), ou de gestes brouillons ou agressifs.
Les sutures
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Le pénis est une sorte
d'éponge gorgée de sang. La pose d'un garrot élastique - qu'il
ne faudra pas prolonger au-delà de 45 mn -
crée de bonnes conditions de confort
opératoire. Toutefois, la blessure des corps érectiles saigne abondamment.
Le contrôle de l'hémostase dans de tels cas fait
appel dans un premier temps au tamponnement au sérum salé adrénaliné et tiédi
durant une dizaine de minutes; sinon, la plaie de la gaine est aveuglée
par un point en X au catgut chromé 6/0. Le fait de tolérer un saignement apparemment
insignifiant comporte le risque de voir se développer, les heures
ou les jours suivant l'intervention, un hématome compressif source de désunion
et de surinfection. En cas d'hésitation, il serait sage de placer un drainage
filiforme dans les espaces sous-cutanés.