Modèle plastique de Mathieu & variantes

 

La structure tubulaire est construite par affrontement de deux lambeaux longitudinaux tracés dans le prolongement l'un de l'autre.

 


Modèle de  Mathieu (1932)

Les deux lambeaux cutanés péniens, de dimensions égales, sont tracés de part et d'autre du méat. Ils formeront chacun un hémi-cylindre du néo-urètre après décollement et bascule du lambeau délimité en amont du méat, son homologue d'aval étant maintenu fixe.

 



- Le risque de sténose méatale est inexistant, la lèvre dorsale n'étant pas discontinue.
- L'effet ischémiant du décollement du lambeau mobilisable est lié à ses dimensions, plus il est large et court, moins il est exposé au
risque de sphacèle.

Autrement dit, la meilleure indication de ce modèle est l'hypospadias juxta-coronal.

 
Les modifications introduites portent sur la nature du plan de couverture (Fèvre) ou
sur le calibrage de la jonction urètre-néourètre (Horton).

 


Variante de Fèvre (1961)

Le risque de désunion du plan de couverture, principalement au niveau du gland,
a incité Fèvre à tracer le lambeau d'amont deux fois plus long, son pliage au niveau méatal permet de couvrir sans tension le néo-urètre.
Il semble que les résultats soient plus satisfaisants que ceux du procédé original.




Variante de Horton (1966)

Le tracé pentagonal du lambeau d'amont supprime les cul-de-sac péri-méataux.
Par ailleurs, la souplesse du plan de couverture balanique est renforcée par l'ajustement de deux micro lambeaux mobilisés de part et d'autre du lambeau d'aval.




 

Procédé de Ombredanne (1944)

La viabilité du lambeau d'amont est conditionnée par ses dimensions, plus il est long et étroit, plus il est exposé au risque de nécrose. Ombredanne s'est appliqué à remédier à cette principale cause d'échec du procédé de Mathieu en délimitant des lambeaux courts et larges qu'il transforme en bourse par faufilage de leurs bords libres. Le plan de couverture est assuré par le tablier préputial qu'il rabat selon la manoeuvre qui porte son nom.

Ce procédé dit  'du sac'  fut adopté pendant des décennies comme une ingénieuse variante de la plastie de Mathieu. Il n'en reste que le souvenir en raison de l'aspect nettement inesthétique du gland , boursouflé tel un battant de cloche et source d'ennuis (infection, rétention de concrétions...).



Procédé de Barcat (1969)

Cette variante est une autre tentative de prévenir la désunion du plan de couverture balanique. Elle consiste à enfouir le néo-urètre plus en profondeur, au sein d'une gouttière taillée dans l'épaisseur du gland, ce qui nécessite la dissection et le décollement du lambeau d'aval, avec tout ce que cela comporte comme risque d'ischémie.

 



Procédé de Decter (1991)

Il s'agit d'un mini Mathieu avec enfouissement dans l'épaisseur du gland.
Cette plastie dite en 'M' remodèle le contour cônique du gland, tout un contour cônique,
tout en donnant au méat son aspect de fente proche de la normale.
Il est noter que le premier noeud (en rouge) doit être relativement lâche.