Articulations du Membre SupŽrieur

 

GŽnŽralitŽs

 

Une articulation est la jointure entre deux pices squelettiques. La nature des structures en contact permet de distinguer trois types anatomiques:

 

 

 

á      Les synarthroses sont unies par du tissu fibreux, cĠest le cas des sutures du cr‰ne

  

á      Les jointures cartilagineuses comportent un disque intercalŽ entre deux surfaces osseuses, comme les corps vertŽbraux; ce sont des amphiarthroses,

 

á      Les diarthroses comportent une cavitŽ interposŽe entre deux extrŽmitŽs osseuses tapissŽes de cartilage, les mouvements quĠelles dŽveloppent sont amples et variŽs.

 

 

 

 

Les articulations des membres appartiennent ˆ ce dernier groupe ; elles ont en commun des surfaces articulaires plus ou moins adaptŽes morphologiquement.

 

 

 

 

 

 

 

a

 

b

 

c

 

 

 

 

 

d

 

 

 

 

 

 

 

 

e

 

 

 

f

 

 

-       Le modle sphŽrique (a) dŽfinit les Žnarthroses; il sĠagit dĠun segment de sphre plein articulŽ avec son homologue creux, ce qui permet toute sorte de mouvements, cĠest le cas de lĠarticulation de la hanche.

Les extrŽmitŽs modelŽes en double sphre caractŽrisent le type trochlŽen, cette structure en poulie Žlimine les mouvements de latŽralitŽ, on la retrouve au niveau du coude (b) ou du genou (c) qui ne dŽveloppent que les mouvements de flexion/extension.

-       Le  modle condylien met en contact un segment dĠellipse plein avec son homologue creux, lĠexemple est celui de lĠarticulation du poignet (d), le condyle carpien convexe en tout sens  est articulŽ avec lĠextrŽmitŽ distale du radius conformŽe en creux.

Les surfaces articulaires dites en selle (e) dŽrivent de ce modle, elles sont taillŽes de telle manire quĠune mme extrŽmitŽ est convexe dans un sens et concave dans lĠautre, comme la selle de cheval, rŽalisant un emboitement rŽciproque. Ce type condylien inversŽ est illustrŽ par les articulations sterno-claviculaire et carpo-mŽtacarpienne du pouce.

-       Le  modle cylindro•de est lĠarticulation ˆ pivot, de type trocho•de (f) dont lĠunique exemple est lĠarticulation radio cubitale proximale ; le pourtour de la tte radiale, cylindre plein, tourne dans le segment de cylindre creux de la petite cavitŽ sigmo•de.

 

Les composantes articulaires se dŽveloppent ˆ partir dĠune Žbauche mŽsenchymateuse commune. Leur diffŽrenciation - durant le deuxime mois de la vie embryonnaire - aboutit ˆ une structure complexe crŽant les conditions optima pour que la mobilisation dĠune extrŽmitŽ osseuse par rapport ˆ lĠautre se dŽroule sans friction et ˆ lĠabri de tout stress mŽcanique ou inflammatoire.

CĠest ˆ partir de cette origine que se dŽveloppent le revtement cartilagineux, la membrane synoviale, la capsule et ses renforcements ligamentaires, et pour certaines articulations les fibro-cartilages.

 

 

á      le cartilage articulaire (a) est une couche de tissu hyalin qui recouvre lĠextrŽmitŽ osseuse, lui donnant un aspect uni et poli.

Etendue et Žpaisseur sont fonction de lĠamplitude des mouvements et  de lĠimportance des pressions auxquelles cette croute est exposŽe.

 

LĠŽtude microscopique rŽvle une architecture faite principalement de fibres de collagne dont lĠorientation spatiale est tangentielle en superficie, puis progressivement radiaire en profondeur.

Sa rŽsistance ˆ lĠusure serait liŽe ˆ cette texture et au fait quĠil est avasculaire et dŽpourvu dĠinnervation, sa nutrition provient du liquide synovial qui lĠimbibe en permanence. Mais le revers dĠune telle autonomie est son incapacitŽ ˆ se dŽfendre ou ˆ se rŽgŽnŽrer ; ses lŽsions sont souvent irrŽparables et source dĠankylose  et de perte de la mobilitŽ.

 

 

 

 

 

á      La capsule (b) est un sac fibreux qui englobe les extrŽmitŽs articulaires et les maintient en contact. Elle sĠinsre plus ou moins prs du pourtour de la couche cartilagineuse. Ses caractŽristiques dĠŽlasticitŽ et de rŽsistance sont fonction de la situation de lĠarticle et de son degrŽ de mobilitŽ. Elle est richement vascularisŽe et innervŽe.

Elle est renforcŽe par des  ligaments, sorte de rubans fibreux relativement Žpais, disposŽs de manire ˆ entraver les mouvements non prŽvus par la mŽcanique articulaire normale. Ces Žpaississements de la capsule sont parfois renforcŽs ˆ leur tour par des ligaments situŽs ˆ distance, dits extrinsques. Certains muscles ou tendons remplissent un r™le dĠappoint, ce qui leur vaut la dŽnomination de ligaments actifs.

 

á      La synoviale (c) est une fine membrane sŽcrŽtrice de liquide lubrifiant ;  elle tapisse la face interne de la capsule et la surface osseuse englobŽe non revtue de cartilage. (Ce nĠest pas une sŽreuse comme la plvre ou le pŽritoine qui sont des ŽpithŽliums, elle est issue comme les autres composantes articulaire du mme blastme mŽsenchymateux). Histologiquement elle est faite de deux couches, lĠintima qui constitue le filtre synovial, et la couche externe cellulo-graisseuse.

- LĠintima est la membrane synoviale vraie, faite dĠune seule assise de cellules sans dŽhiscence. Bien quĠelle soit avasculaire, elle est en constant renouvellement, car exposŽe ˆ lĠusure  mŽcanique.

- La couche externe par contre est pourvue de capillaires et de filets nerveux. Elle est la source de rajeunissement et de rŽgŽnŽration de lĠintima aprs usure ou ablation de celle-ci. Elle est truffŽe de granulations graisseuses semi fluides, permettant ˆ la synoviale de sĠadapter  par ses prolongements aux variations de la cavitŽ articulaire. Ces derniers sont pour la plupart intra-articulaires, sous forme de franges, ou de formation plus volumineuse (comme le ligament triangulaire du genou).

DĠautres prolongements sĠextŽriorisent ˆ travers les trous ou les points faibles de la capsule, ils constituent des coussinets (d) contre lesquels glissent les muscles ou les tendons avoisinants.

La synovie sŽcrŽtŽe en permanence humecte la cavitŽ articulaire et imbibe le cartilage. Il sĠagit dĠun dyalisat plasmatique, pauvre en protŽines et riche en chlorure de sodium, (la concentration de lĠun ou de lĠautre de ces composŽs sĠinverse en cas dĠhyperactivitŽ ou dĠinflammation). La substance active est la mucine, elle est responsable de la viscositŽ, de la lubrification de la cavitŽ synoviale et dĠabsorbant de la chaleur induite par les frictions; ˆ ces propriŽtŽs il faut adjoindre son pouvoir bactŽriostatique qui constitue le moyen le plus efficace dans la protection de la cavitŽ articulaire.

 

á      Les bourrelets et les mŽnisques sont des anneaux de fibrocartilage disposŽs au pourtour des surfaces des volumineuses articulations tels la cavitŽ glŽno•de, le cotyle ou les plateaux tibiaux. Ils absorbent une part de la charge appliquŽe aux surfaces, tout en facilitant dans certaines conditions la dispersion et la diffusion de la synovie ˆ travers cartilage articulaire.

 

á      Les disques sont des fibrocartilages interposŽs entre les vertbres. Une autre structure similaire se retrouve entre les extrŽmitŽs articulaires taillŽes en selle, le disque inclus dans la sterno-claviculaire en est lĠexemple, il a pour r™le de crŽer une concordance entre les surfaces cartilagineuses.

 

LĠarticulation de lĠŽpaule

 

Il sĠagit dĠun complexe articulaire organisŽ en fonction de la jointure scapulo-humŽrale dont la mobilisation nĠest pas un acte isolŽ, mais liŽ ˆ celle des articulations auxquelles participent dĠune part la clavicule (acromio-claviculaire et sterno-claviculaire) et dĠautre part lĠomoplate dont le glissement sur la paroi thoracique amplifie et module le mouvement du bras.  

Bien que lĠunitŽ de ce complexe soit plus dĠordre fonctionnel que morphologique, il convient de dŽcrire chaque composante avant dĠŽvoquer  leur synthse dynamique.

 

LĠarticulation scapulo-humŽrale est une Žnarthrose, mettant en contact la tte de lĠhumŽrus et la glne de lĠomoplate. Sa grande libertŽ de mouvements est due ˆ lĠŽtoffe de sa capsule trop l‰che, et surtout ˆ la nette disproportion des surfaces articulaires ; celles-ci sont faites dĠun segment de sphre pleine mobilisable sur une surface presque plane, bien plus rŽduite et orientŽe verticalement. Il en rŽsulte une instabilitŽ plus ou moins contenue par le grand nombre de formations musculaires qui lĠentourent.

 

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Aspect de face

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Aspect de dos

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Aspect latŽral

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La cavitŽ glŽnoide vue de face

1 : Tte humŽrale articulaire  /  : Glne de lĠomoplate  /  3 : Processus coraco•de  /  : Acromion  /  5 : Glne 

a : Clavicule   /  : Epine scapulaire  /  c : sillon inter tuberculaire  

* : Tubercule supra-glŽno•dal  /  ** : Tubercule infra-glŽno•dal

 

 

 

 

á      La tte humŽrale est un segment de sphre dont lĠaxe forme avec celui de la diaphyse un angle dĠinclinaison de 130-140Ħ et un angle de rŽtroversion dĠune vingtaine de degrŽs, cĠest ˆ dire que cette extrŽmitŽ ÔregardeĠ en dedans, en haut et en arrire.

 

á      La cavitŽ glŽno•de correspond ˆ lĠangle latŽral de lĠomoplate, elle est de contour piriforme, trs lŽgŽrement excavŽe et peu Žtendue malgrŽ la prŽsence du bourrelet glŽno•dien qui la circonscrit et qui jouerait un r™le dĠamortisseur.

 

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a : aspect latŽral de lĠarticulation :

- Le cercle bleutŽ en surimpression est le volume de la tte humŽrale appliquŽe contre la glne. LĠensemble est surmontŽ par lĠauvent acromio-claviculaire que double le ligament de mme nom (ac).

- les longs chefs des muscles biceps (b) & triceps (t) sĠinsrent sur les tubercules sus et sous-glŽno•dien.

b : coupe transversale des surfaces articulŽes, humŽrus/omoplate..

 

 

á      La capsule est dĠŽtoffe trs l‰che, avec en certains endroits des trous ˆ travers lesquels Žmergent des prolongements synoviaux dont deux sont constants, lĠun est interposŽ entre la capsule et le muscle sous-scapulaire, lĠautre accompagne le tendon du biceps dans sa traversŽe de la coulisse bicipitale. Ses renforcements ligamentaires sont mŽcaniquement nŽgligeables.

La capsule articulaire

- 1 & 2 : ligaments glŽno-humŽraux                        

- 3       : ligaments scapulo-humŽral                        

- bl      : Long tendon du biceps (bl) avec son segment intra capsulaire (e)

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Le sac synovial   

- f : bourse sŽreuse sous-scapulaire

- g : manchon synovial enveloppant le long chef du biceps

- tr :  Long tendon du triceps

 

En fait, cĠest la convergence des muscles avoisinants qui assure la suspension du membre supŽrieur et le maintien de la tte humŽrale au contact de la glne.  Certaines insertions de cette coiffe musculaire sont confondues avec la capsule.

 

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Disposition de la capsule et de sa doublure synoviale autour de la glne

 

a : capsule b : long chef du biceps  /  b  : synoviale  /  c : bourrelet glŽno•dien

d : glne  /  e : lĠinsertion du long chef du biceps sur le tubercule sous-glŽnoidien ; noter sa position du tendon interposŽ entre capsule & synoviale.

 

La coiffe des muscles recouvrant lĠarticulation 12 

           Sus-Žpineux (1)  /  Sous-Žpineux (2)  /   Petit rond (3)  /  Sous scapulaire (4)

 

 

La ceinture scapulaire

Les jointures annexŽes ˆ lĠarticulation scapulo-humŽrale sont dŽveloppŽes aux extrŽmitŽs acromiale et sternale de chaque clavicule. Elles entrent dans la constitution de la ceinture scapulaire hŽtŽrogne.

 

 

La figure ci-jointe illustre le squelette du thorax observŽ de haut.

Les clavicules (2) sont articulŽes avec le sternum (1) en avant et les omoplates (3) en arrire. Ces dernires sont reliŽes entre elles par des nappes musculaires (5) qui rattachent lÔensemble au rachis. On obtient ainsi un cadre Žvoquant une ceinture qui enserre les Žpaules et dont la boucle est postŽrieure.

La rigiditŽ dĠune telle formation nĠest quĠapparente ; en effet, lĠŽlasticitŽ de sa boucle et la multiplicitŽ de ses jointures en font une structure adaptable ˆ la conformation du thorax et aux changements de position des Žpaules.

LĠexcentration de lĠarticulation acromio-claviculaire forme un auvent qui surplombe la tte humŽrale (4) et suspend le membre supŽrieur.

 

 

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1.    LĠarticulation sterno-claviculaire

L ÔŽlŽment principal est la clavicule, barre interposŽe entre lĠomoplate quĠelle maintient en position excentrŽe, et le sternum auquel elle transmet les poussŽes gŽnŽrŽes en permanence  par les mouvements et les attitudes du membre supŽrieur. Ses incurvations refltent son r™le mŽcanique de modulateur.

 

 

Les surfaces articulaires sont en selle, cĠest ˆ dire concaves dans un sens et convexes dans lĠautre.

á      La facette articulaire de lĠextrŽmitŽ claviculaire, plane verticalement, se prolonge sur la face infŽrieure jusquĠau contact du premier cartilage costal, ce qui lui donne lĠaspect convexe dans le plan frontal; tandis quĠelle est  rendue concave dĠavant en arrire par la forte saillie de son bord postŽrieur, sorte de butŽe empchant sa luxation en avant.

á      La surface sterno-chondrale, situŽe ˆ lĠangle supŽrieur du manubrium se prolonge sur le bord supŽrieur du premier cartilage costal; elle est sculptŽe ˆ lĠinverse de la prŽcŽdente.

á      Le fibrocartilage (1) interposŽ entre ces facettes est un disque plus Žpais ˆ la pŽriphŽrie, adhrent ˆ la capsule et ˆ la limite des cartilages articulaires. Il intervient comme amortisseur des pressions transmises par la clavicule.

á      La capsule est particulirement Žpaisse et serrŽe (2) ; elle est  renforcŽe sur ses trois versants par de puissants ligaments et doublŽe dĠune synoviale subdivisŽe par le fibrocartilage.  

Cependant, le maintien en place de la clavicule est renforcŽ par deux formations extra articulaires:

á      le muscle sous-clavier quĠon peut considŽrer comme un ligament actif, et

á      le ligament costo-claviculaire (3) qui se comporte en point fixe du levier claviculaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2. LĠarticulation acromio-claviculaire

 

unit le bord mŽdial de lĠacromion (a) ˆ lĠextrŽmitŽ latŽrale de la clavicule, leurs facettes articulaires ovalaires sont taillŽes en biseau. La surface claviculaire, lŽgŽrement convexe, surplombe quelque peu la facette acromiale.

La capsule est renforcŽe en haut par le ligament acromio-claviculaire (b). Ce sont, lˆ aussi, les renforcements ˆ distance qui solidarisent ces structures instables, ce sont les ligaments : trapŽzo•de (c) & cono•de (d) tendus de la face infŽrieure de la clavicule ˆ lĠapophyse coraco•de. Leur orientation oblique en dedans et en bas limite lĠexcs de glissement mŽdial de lĠomoplate.

 

 

 

 

 

MŽcanique articulaire 

 

LĠexŽcution dĠun mouvement et son efficacitŽ obŽissent ˆ une rgle gŽnŽrale : les jointures situŽes en amont de lĠarticulation sollicitŽe doivent tre immobilisŽes et stabilisŽes. LĠarticulation scapulo-humŽrale en est lĠillustration :

 

 

á      LĠabduction du bras - mis en mouvement par le delto•de -  suppose que la glne sur laquelle la tte humŽrale se dŽplace soit stable, cĠest ˆ dire que lĠomoplate soit immobilisŽe contre la paroi thoracique et ŽquilibrŽe par lĠentrŽe en jeu simultanŽe des muscles qui la rattachent au tronc , dont :

lĠangulaire (a), le rhombo•de (b), le petit dentelŽ (bĠ), le trapze (a & c), le grand dorsal (d)), le grand dentelŽ (e) et le petit pectoral (e).

 

á      Par contre, lĠaccomplissement de lĠabduction au-delˆ de 90Ħ nŽcessite la rotation et le glissement de lĠomoplate contre la paroi thoracique. Dans ce cas, cĠest lĠŽpaule qui se met en mouvement, lĠhumŽrus Žtant soudŽ ˆ la glne  par la contraction simultanŽe des muscles qui le rattachent ˆ lĠomoplate : le delto•de (f), les muscles sus et sous-Žpineux (g/h), les muscles ronds (i/j).

 

 

La mŽcanique articulaire de lĠŽpaule se rapporte donc ˆ ces deux temps : humŽro-scapulaire et scapulo-thoracique. 

 

La mobilisation de lĠhumŽrus sur la glne :

Les mouvements ont lieu dans tous les sens, autour du centre de courbure de la tte humŽrale :

 

 

á      LĠabduction est le mouvement spŽcifique de lĠŽpaule, elle consiste ˆ Žloigner latŽralement le bras du tronc.

ConsidŽrŽe jusquĠˆ son extrme amplitude, elle se dŽroule en trois phases :

-       elle est initiŽe par le sus-Žpineux qui recentre la tte humŽrale tout en Žbauchant lĠŽcartement de lĠhumŽrus ; cĠest pour cette raison que ce muscle, par sa position au-dessus de lĠaxe mŽcanique, est qualifiŽ de starter de lĠŽpaule ;

-       la seconde phase est dŽveloppŽe par la contraction du faisceau latŽral du delto•de, jusquĠˆ ce que la grosse tubŽrositŽ bute contre lĠauvent acromial, ce qui correspond ˆ une amplitude amenant le bras ˆ angle droit ;

-       au-delˆ, lĠaccomplissement dĠune abduction plus ample nŽcessite lĠentrŽe en jeu de deux mŽcanismes:

 

 

 

 

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-       la rotation axiale de la clavicule a pour effet de contourner lĠobstacle acromial sur lequel vient buter la grosse tubŽrositŽ, et

-       la bascule de lĠomoplate orientant la glne vers le haut, cette manÏuvre met ˆ contribution lĠarticulation acromio-claviculaire qui guide le glissement de lĠomoplate sur le gril costal. Ce sont les variations de lĠangle acromio-claviculaire, contr™lŽes par les ligaments : cono•de & trapŽzo•de, qui adaptent le scapulum ˆ la courbure irrŽgulire de la paroi thoracique.

 

á      Les mouvements de flexion-extension sont produits par les faisceaux antŽrieur et postŽrieur du delto•de, lĠamplitude de la flexion dŽpasse celle de lĠextension.

á      Enfin, les mouvements de rotation du bras autour de lĠaxe vertical de lĠhumŽrus sont gŽnŽrŽs par les muscles rotateurs orientŽs transversalement ; le grand pectoral & le grand dorsal tournent le bras en dedans, tandis que les scapulaires postŽrieurs (sous-Žpineux & petit rond) agissent en sens contraire.

 

La mobilisation de lĠomoplate sur la paroi thoracique est initiŽe au niveau de la ceinture scapulaire.

 

 

á      Le mouvement dĠŽlŽvation (b) de lĠŽpaule utilise le centre mŽcanique sterno-claviculaire (a), ils sont produits – principalement – par la contraction du faisceau supŽrieur du muscle trapze et de lĠangulaire de lĠomoplate.

á       Les mouvements de rŽtropulsion (c) dĠantŽpusion (d) de lĠŽpaule se passent autour du mme centre mŽcanique. LĠŽpaule se dŽplace en bloc sous lĠaction des faisceaux : antŽrieur ou postŽrieur du delto•de ; elle entraine lĠomoplate dont le glissement sur la paroi postŽro-latŽrale du thorax est gouvernŽ par le degrŽ dĠouverture ou de fermeture de lĠangle acromio-claviculaire.

 

 

 

Coupe transversale des espaces scapulo-toraciques

 

Paroi thoracique et scapulum sont liŽs mŽcaniquement par une fausse articulation.

Les mouvements de glissement se font par lĠintermŽdiaire du tissu celluleux interposŽ dans deux espaces (signalŽs par des astŽrisques):

-       entre la face antŽrieure de lĠomoplate doublŽe du sous-scapulaire et le  muscle grand dentelŽ (*), et

-       entre ce dernier et la paroi thoracique postŽro latŽrale (**).

Le glissement sĠaccompagne de mouvement de bascule et de rotation de lĠomoplate autour de son centre mŽcanique situŽ au dessous du milieu de lĠŽpine.

d : grand dentelŽ  /  : humŽrus  /  o : omoplate  /  rh : rhombo•de  /  : bourse synoviale  /  sc : sous scapulaire

 

Position de fonction 

LĠŽpaule, comme toute articulation active, a tendance ˆ sĠenraidir ou ˆ sĠankyloser quand elle est laissŽe au repos pendant quelques jours.

Il est dĠusage de prŽvenir un tel handicap – si lĠimmobilisation est nŽcessaire - en privilŽgiant son mouvement spŽcifique, cĠest ˆ dire que le bras sera maintenu en position de fonction minimale correspondant ˆ 60Ħ dĠabduction, 10Ħ dĠantŽpulsion et 30Ħ de rotation interne.

LĠArticulation du Coude

  

Trois extrŽmitŽs osseuses contribuent ˆ la formation de cette articulation: la palette humŽrale, la tte radiale et lĠextrŽmitŽ proximale du cubitus; mais  mŽcaniquement considŽrŽe, il sĠagit dune jointure humŽro-cubitale fonctionnant en flexion-extension, la tte radiale nĠy est impliquŽe quĠaccessoirement.

Les surfaces articulaires :

á      la trochlŽe humŽrale, est une poulie pleine adaptŽe ˆ la grande cavitŽ sigmo•de du cubitus ; elle est surmontŽe par les fossettes corono•dienne et olŽcranienne qui reoivent les becs des apophyses correspondantes en fin de flexion ou dĠextension. LĠobliquitŽ de son axe transversal et lĠexistence du cubitus valgus sont liŽs ˆ deux particularitŽs: la courbure hŽlico•dale de sa gorge et lĠexcs de dŽveloppement vers le bas de sa joue mŽdiale.

á      la grande cavitŽ sigmo•de est subdivisŽe en deux champs, mŽdial et latŽral, par une crte sagittale dont les extrŽmitŽs sont surmontŽes par lĠapophyse corono•de et par le bec olŽcranien, lĠensemble sĠadapte parfaitement ˆ la gorge et aux joues de la poulie humŽrale.

á      la petite cavitŽ sigmo•de, cupule sous-jacente ˆ la grande cavitŽ, est sculptŽe sur la face latŽrale du cubitus, elle reoit le pourtour de la tte radiale en rotation; et enfin

á      la cupule radiale est au contact du condyle. 

 

 

 

ms-3b

 

 

- a : cupule de la tte radiale

- b : pourtour

- c : col

- cĠĠ : condyle humŽral

- cl : Žpicondyle latŽral

- cm : Žpicondyle mŽdial (ŽpitrochlŽe)

- d : tubŽrositŽ bicipitale

- e : crte radiale (bord antŽrieur)

- : bec olŽcr‰nien

- fc : fossette corono•dienne

- fo : fossette olŽcr‰nienne

- g : bec corono•dien

- h : tubŽrositŽ corono•de

- i : bord mŽdial (interosseux)

- ol : olŽcr‰ne

-  : sillon du nerf cubital 

- t ĠĠ : gorge de la trochlŽe

 

ms-coude 01

 

 

 

 

cub-valg-2

 

 

 

cub-valg-1

 

 

ms-coude 04

 

Cubitus valgus physiologique

Renforcements de la capsule

 

La capsule articulaire est commune, elle sĠinsre sur le pourtour des fossettes humŽrales, sur les bords des cavitŽs sigmo•des et sur le col du radius. Elle est suffisamment renforcŽe sur les c™tŽs par des ligaments bien dŽveloppŽs.

á      Le ligament mŽdial  (LM) est Žtendu de lĠŽpicondyle aux apophyses olŽcranienne & corono•dienne, on y distingue trois faisceaux, antŽrieur, moyen et postŽrieur et un renforcement basal.

á      Le ligament latŽral  (LL) a une disposition similaire, ses trois faisceaux sĠŽparpillent sur le ligament annulaire, sur lĠolŽcrane et sur les limites de la petite cavitŽ sigmo•de.

á      Le ligament annulaire (la) cravate le pourtour de la tte radiale en sĠinsŽrant sur les berges de la petite cavitŽ sigmo•de.

á      Le ligament carrŽ (lc) est relie le col radial ˆ la limite distale de la petite cavitŽ, il renforce le prŽcŽdent tout en neutralisant les Ôcoups de bŽlierĠ de la tte radiale liŽs aux mouvements de tiroir.

La synoviale donne deux prolongements en cul de sac interposŽs entre la palette et les tendons du brachial et du triceps.

LĠarticulation est profondŽment cachŽe en avant par les formations musculaires et vasculo-nerveuses du pli du coude. Par contre lĠolŽcr‰ne sur lequel sĠŽtalent les expansions du triceps forme le gros relief palpable sous les tŽguments postŽrieurs.

 

MŽcanique articulaire

Les muscles actifs mobilisent des bras de leviers courts, aussi dŽveloppent-ils une force considŽrable pour mobiliser les segments du membre supŽrieur en aval du pli du coude.

 

 

- La flexion est produite par le biceps & le brachial, le long supinateur constitue une force dĠappoint. LĠamplitude de ce mouvement ne dŽpasse pas une quarantaine de degrŽs en raison du contact des masses musculaires.

- LĠextension est le fait du triceps et accessoirement des muscles anconŽ et radiaux. On note un certain degrŽ dĠhyper extension chez la femme, plus accentuŽ chez lĠenfant. LĠamplitude est limitŽe par la tension de la capsule et surtout par lĠencastrement du bec olŽcranien dans la fossette postŽrieure

- Le cubitus valgus physiologique, de 160-170Ħ facilite le dŽplacement de la main vers le visage quand le coude est flŽchi bras collŽ au corps. LĠanconŽ (A) stabilise pour une grande part cette dŽviation cubitale ; (sa fatigue est frŽquemment mise en cause dans le dŽveloppement dĠune Žpicondylite chez les tennismen).

- La position de fonction maintient le coude flŽchi ˆ angle droit, lĠavant-bras Žtant en lŽgre pronation (20Ħ).

 

 

ms coude 05

 

ms coude 06

 

LĠArticulation Radio-Cubitale

 

Il sĠagit dĠune double paire dĠarticulations mettant en contact les extrŽmitŽs proximales et distales des deux os de lĠavant-bras. LĠaxe vertical passant par la membrane interosseuse constitue la charnire autour de laquelle le radius effectue sa rotation par rapport au cubitus fixe.

LĠavant-bras Žtant maintenu horizontal, les mouvements dŽveloppŽs par cette rotation entrainent le poignet et la main en supination ou en pronation selon lĠorientation de la paume, respectivement vers le haut ou vers le bas.

 

 

 

 

 

 

ms-coude 02

ms-coude 03

 

 

a: tte radiale (pourtour)  /  : cavitŽ sigmoide radiale  /  b: petite cavitŽ sigmoide du cubitus  /  : tte distale du ducubitus  /  c: grande cavitŽ sigmoide du cubitus  /  : surface articulaire carpienne du radius  / 

la: ligament annumaire  /  lc: ligament carrŽ  /  sc: styloide cubitale  /  sr: styloide radiale

 

* Les surfaces articulaires sont sculptŽes en segments de cylindre ou de sphre, elles sĠadaptent deux ˆ deux, un ŽlŽment plein avec son complŽment creux ou inversement selon lĠextrŽmitŽ considŽrŽe. CĠest ainsi que le pourtour de la tte radiale (a) et la tte cubitale (aĠ) sĠarticulent avec les petites cavitŽs sigmo•des cubitale (b) & radiale (bĠ).

La forte courbure de la diaphyse radiale est nŽcessaire au dŽroulement sans accroc des mouvements de rotation.

 

* La membrane interosseuse solidarise les deux os, elle est faite de fibres dont lĠorientation en bas et en dedans amortit les pressions appliquŽes au radius tout en neutralisant les mouvements de piston de ce dernier. Le rel‰chement de son Žtoffe facilitŽ la rotation du radius.

 

* LĠamplitude de la pro/supination ne dŽpasse pas 90Ħ coude flŽchi, elle amplifiŽe par la rotation du bras quand le coude est en extension.

 

 

* La jointure radio-cubitale proximale est stabilisŽe par les ligaments annulaire (la) et carrŽ (lc).

LĠarticulation distale est – par contre - moins intŽgrŽe au poignet; la tte cubitale est partiellement contenue par les petits ligaments antŽrieur et postŽrieur, elle est par ailleurs isolŽe de la premire rangŽe du carpe par le ligament triangulaire (lt). Celui-ci – encrožtŽ de cartilage sur ses deux faces - est ŽtalŽ horizontalement entre la base radiale et lĠimplantation de la stylo•de cubitale.

 

á      La position de fonction est celle qui maintient lĠavant-bras en pronation modŽrŽe (20Ħ), coude flŽchi et poignet en lŽgre extension.

Le Poignet

 

est le complexe articulaire dŽveloppŽ entre le radius et la premire rangŽe du carpe (articulation radio-carpienne) dĠune part, et entre cette dernire et la rangŽe distale (articulation mŽdio-carpienne) dĠautre part. La multiplicitŽ des pices – tel un roulement ˆ billes - reflte les deux fonctions de cette zone frontire, mobilitŽ et modulation, chaque mini articulation intervient pour amplifier ou attŽnuer les mouvements dĠensemble.

MŽcaniquement parlant, le poignet peut tre rŽduit ˆ une articulation ˆ trois composantes si on assimile la rangŽe proximale ˆ un mŽnisque osseux  interposŽ entre le radius et la rangŽe distale.

 

Les surfaces articulaires

 

- Le versant antŽbrachial est une sorte de cavitŽ glŽno•de formŽe par la face distale de lԎpiphyse radiale que prolonge en dedans la face correspondante  du ligament triangulaire. La base du radius, lŽgŽrement excavŽe, est divisŽe en deux facettes par une crte ; le bord postŽrieur descend plus bas que lĠantŽrieur, les apophyses stylo•des accentuent lĠaspect en arcade transversale de lĠensemble.

- Le versant carpien proximal, en forme de condyle, est formŽ par les trois premiers osselets. Le scapho•de est articulŽ avec la facette radiale latŽrale, lĠautre facette et une partie du ligament triangulaire sont en contact avec le semi-lunaire, et le pyramidal avec ce qui en reste.

    - LĠinterligne mŽdiocarpien rŽalise un emboitement dŽterminŽ

par le volume et la position du grand os.

 

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c : os crochu  /  g : grand os  /  l : semi lunaire  /   lt : ligament triangulaire  

 p : pyramidal  /  pĠ :  pisiforme  /  s : scapho•de  /  sc: stylo•de cubitale  /  sr : stylo•de radiale  /  t : trapze  /  tĠ : trapŽzo•de

1 : surface radiale articulŽe avec le scaphoide  /  2 : surface articulŽe avec le semi-lunaire  /  3 : surface carpienne du ligt. triangulaire articulŽe avec le pyramidal

4 : la dŽsinsertion de ce ligament de son attache cubitale montre ses deux faces cubitale et carpienne tapissŽes de cartilage articulaire.,

 

 

Les moyens dĠunion 

 

 

 

- Les osselets sont solidarisŽs par des ligaments interosseux, et par des ligaments palmaires & dorsaux irradiant ˆ partir du grand os, vŽritable centre mŽcanique du poignet. LĠarticulation piso-pyramidale ne comporte que des ligaments pŽriphŽriques confondus avec la terminaison du muscle cubital antŽrieur.

 

- La stabilitŽ de lĠensemble est assurŽe par une capsule renforcŽe sur les c™tŽs par dĠŽpais ligaments; ses faces palmaire et dorsale, de texture plus l‰che, sont doublŽes de fibres orientŽes obliquement vers le semi-lunaire, constituant les ligaments radio lunaire antŽrieur et postŽrieur, qualifiŽs de supinateur et de pronateur en raison de leur r™le dĠentraineurs de la main dans les mouvements de rotation antŽbrachial.

 

     -  La figure de droite met en Žvidence le tracŽ des lignes de force gŽnŽrŽes par lĠappui de la main sur un plan solide. Le trajet empruntŽ par ces lignes est en zigzag, il traverse les structures osseuses massives et rŽsistantes reprŽsentŽes par lĠaxe mŽcanique de la main (3Ħ mŽtacarpien/grand os/scapho•de), la moitiŽ distale du radius, puis la membrane interosseuse ˆ contre-courant, et enfin la moitiŽ proximale du cubitus, jusquĠau bras et plus haut.

 

poignet 02

 

 

MŽcanique articulaire 

 

ms-poignet 03

 

 

ms-poignet 04

 

D / p: versants dorsal & palmaire de la main  -  Fd / fp  flexion dorsale & flexion palmaire  -  g: grand os  -   il / im: inclinaison latŽrale & mŽdiale

ld / lp: ligaments dorsal & palmaire  -  r: radius de profil, montrant la cale que constitue la berge postŽrieure de lĠextrŽmitŽ distale  -  sl: semi lunaire  -  III: 3Ħ mŽtacarpien

 

Les mouvements produits au niveau des deux interlignes du poignet, flexion-extension et inclinaisons, sont interdŽpendants, tandis que la pronation/supination de la main nĠest que la transmission de ce qui se passe au niveau de lĠavant-bras, amplifiŽ par le jeu de lĠŽpaule et par la rotation de lĠhumŽrus.

á      LĠamplitude des mouvements de flexion-extension ne dŽpasse pas 90Ħ,  lĠamplitude dĠusage est  dĠune trentaine de degrŽs. La flexion atteint son maximum en inclinaison mŽdiale. LĠhyper extension risque de dĠaffaiblir le ligament palmaire (lp) et de favoriser la luxation du semi-lunaire. Ces mouvements se font autour de lĠaxe mŽcanique du grand os.

á      LĠextension sollicite surtout la  mŽdio-carpienne en raison de la butŽe que constitue le bord postŽrieur du radius, elle est majorŽe quand les doigts sont Žtendus.

á      Les mouvements dĠinclinaison mŽdiale ou latŽrale ont lieu autour dĠun axe antŽro-postŽrieur passant par le mme grand os, ils sont plus amples dans la mŽdio-carpienne, le jeu de la radio-carpienne Žtant limitŽ par les puissants ligaments collatŽraux et par les butŽes que sont les stylo•des.

A priori, les sinuositŽs de lĠinterligne mŽdio-carpien doivent limiter ces mouvements de latŽralitŽ; en fait lĠŽbauche dĠune inclinaison radiale ou cubitale est amplifiŽ par des mouvements de torsion, de tassement et de glissement des os du carpe, le scaphoide qui appartient mŽcaniquement aux deux rangŽes joue ˆ cet Žgard le premier r™le.

 

Articulation Carpo-MŽtacarpienne du Pouce

 

 

 

CĠest la jointure trapŽzo-mŽtacarpienne dont la conformation est ˆ la base du mouvement spŽcifique du pouce : son opposition aux autres doigts.

CĠest une articulation en selle, la facette du trapze est concave dans le sens transversal et convexe dans le sens antŽro-postŽrieur, tandis que la base du premier mŽtacarpien est taillŽe de faon complŽmentaire, rŽalisant un emboitage rŽciproque qui exclut les mouvements de rotation axiale. Ils sont solidarisŽs par une capsule dont la grande souplesse permet au pouce de se mouvoir dans toutes les directions.

 

LĠorientation en biais du support trapŽzien et son antŽposition par rapport aux autres constituants du carpe permettent au pouce, doigt robuste et bref de pouvoir opposer sa pulpe ˆ celle des autres doigts, mouvement produit et modulŽ par le groupe musculaire thŽnarien.

 

 

 

pouce-01

 

 

Les mouvements sont de deux types :

á      Adduction / Abduction se passent dans un plan transversal, leur amplitude ne dŽpasse pas 40Ħ, lĠabduction place le pouce en position de dŽmarrage de lĠopposition.

á      Celle-ci, dĠune amplitude similaire, rŽsulte dĠune succession de petits mouvements combinant glissement et chevauchement du scaphoide –  sorte de gouvernail du pouce  -  par rapport aux osselets voisins.

 

pouce-02

 

pouce-03

 

 

A : face palmaire de la 1Ħ jointure carpo-mŽtacarpienne, phases du mouvement dĠadduction du pouce.

B : aspect de profil, dŽroulement du mouvement  dĠopposition (1, 2,3).

C : tranche de coupe sagittale passant par lĠaxe  transversal du carpe (x/xĠ) :  Noter le comportement du grand os  & du trapze accompagnant le mouvement dĠopposition  du pouce.

I / II / III : 1Ħ, 2Ħ & 3Ħ mŽtacarpiens.

- c cubitus ; - g : grand os ; - r : radius ; s : scapho•de t : trapze ; - tĠ : trapŽzo•de. 

 

 

pouce-04

 

 

Articulations Carpo-MŽtacarpiennes des Quatre Doigts

 

á      LĠinterligne articulaire est trs irrŽgulier, les sinuositŽs sont en grande partie le fait de la base du 2Ħ mŽtacarpien dont les facettes dessinent un M.

á      Par contre, les bases des 4Ħ & 5Ħ mŽtacarpiens sont dĠaspect condylien, bien adaptŽes ˆ la facette articulaire de lĠos crochu transformŽe en deux cupules.

Les moyens dĠunion sont reprŽsentŽs par :

á      Les ligaments dorsaux renforcŽs par les tendons des muscles radiaux  qui se fixent sur les apophyses stylo•des du 2Ħ & 3Ħ mŽtacarpien;

á      Les ligaments palmaires, doublŽs par le tendon du long palmaire insŽrŽ sur la base du 2Ħ mŽtacarpien;

á      Les ligaments interosseux.

La synoviale communique habituellement avec celle de la mŽdio-carpienne.

MŽcaniquement, les mŽtacarpiens ne dŽveloppent que quelques Žbauches de mouvements de glissement ; tandis que les deux derniers sont aisŽment mobilisables, permettant ainsi lĠadaptation de la main ˆ l Ôobjet apprŽhendŽ.

 

 

 

pouce-05

 

 

 

I / V : 1Ħ & 5Ħ mŽtacarpiens ; c : os crochu ; g : grand os ;  t : trapze ;  tĠ : trapŽzo•de

en vert capsule & ligaments carpo-mŽtacarpiens

 

 

Articulations mŽtacarpo-phalangiennes de la main

 

Ce sont des Žnarthroses, aux surfaces sphŽro•des, disproportionnŽes, mettant en contact lĠextrŽmitŽ convexe dĠun mŽtacarpien et la facette creusŽe en cupule de la base de la premire phalange, sorte de cavitŽ glŽno•de agrandie par un fibrocartilage pour sĠadapter ˆ lĠexcŽdent palmaire de la tte mŽtacarpienne.

La capsule est relativement l‰che, mais renforcŽe par deux ligaments latŽraux courts et rŽsistants, et par les adhŽrences au ligament transverse profond.

 

MŽcanique articulaire :

LĠorientation oblique et en avant des ligaments latŽraux fait quĠils sont rel‰chŽs en position dĠextension passive, mais seront tendus en flexion, leur insertion mŽtacarpienne Žtant excentrŽe dorsalement.

Les tendons flŽchisseurs et extenseurs sont parallles ˆ lĠaxe digital ; les muscles latŽraux, interosseux et lombricaux – disposŽs en oblique -  tirent ˆ la fois en avant et latŽralement, ils contribuant ainsi ˆ la flexion et ˆ lĠinclinaison; la rotation, quand elle se manifeste, sera passive.

 

doigt-04

 

        

A : aspect palmaire du squelette du mŽdius.  B : aspect latŽral de lĠindex.  C : aspect latŽral du mŽdius.  D : capsule mŽtacarpo-phalangienne.

-        a : centre mŽcanique de la tte dĠun mŽtacarpien.     

-        b : fibrocartilage.   

-        c : ligament mŽtacarpo-phalangien latŽral rel‰chŽ en extension (e) / tendu en flexion (f)

-       d : refoulement du fibrocartilage en flexion.

-        

 

 

 

á      La flexion atteint 90Ħ quand elle porte sur tous les doigts, la flexion simultanŽe du pouce lĠamplifie ; elle est moindre quand le doigt se flŽchit isolŽment, freinŽ par la bride du ligament transverse profond dont lĠaction se reflte par un certain degrŽ de flexion des doigts voisins. Elle atteint le maximum quand elle est simultanŽe, bien quĠelles soit limitŽe par la tension des ligaments latŽraux,  par le fibrocartilage, le tonus des extenseurs et les parties molles palmaires.

á      Les mouvements dĠŽventail sont produits par les muscles interosseux, les dorsaux Žcartent les doigts, les palmaires les rapprochent; ils sont limitŽs en flexion en raison de la tension des ligaments latŽraux.

 

Articulations inter phalangiennes

 

Elles ressemblent aux mŽtacarpo-phalangiennes, par la discordance des surfaces en contact, par la prŽsence dĠun fibrocartilage ; elles sĠen distinguent par la prŽsence inconstance de sŽsamo•des au niveau de lĠinter phalangienne proximale, et par lĠabsence de mouvements de latŽralitŽ; bref, elles sont organisŽes en fonction dĠun seul mouvement, la flexion-extension.

Les surfaces sont de type trochlŽen, faites dĠune tte phalangienne pleine en poulie, plus Žtendue du c™tŽ palmaire, et dĠune base qui lui correspond en creux, ovalaire, subdivisŽe par une crte mousse et Žlargie du c™tŽ palmaire par un fibrocartilage. La capsule doublŽe dĠune synoviale est renforcŽe par les ligaments latŽraux.

La flexion atteint 120Ħ pour lĠinter phalangienne proximale, elle est limitŽe par le fibrocartilage et par le contact des parties molles, elle ne dŽpasse pas 90Ħ pour la distale.