L'Appareil Acoustique |
L'Oreille Moyenne |
Approche descriptive de l'Oreille moyenne
L’oreille moyenne occupe une succession d’anfractuosités creusées dans l’épaisseur du rocher, elle s'y est développée lors de l'extension du pharynx primitif.
Les deux schémas suivants représentent les tranches de coupe de la pyramide pétreuse.
L’espace teinté en rose correspond à ces cavités :
la caisse du tympan (ct) communiquant en arrière avec les cellules mastoïdiennes (cm), et en avant avec le pharynx à travers la trompe auditive (te)
l ’ensemble est interposé entre le conduit auditif externe (ce) et l’oreille interne représentée par la masse du labyrinthe osseux (Lo).
Fig.14': Coupe horizontale du rocher
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Fig. 15 : Coupe coronale |
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La caisse
Telle qu’elle figure sur la coupe coronale, la caisse est une excavation développée en hauteur (15 mm) et rétrécie à la partie moyenne par deux saillies :
le tympan et le promontoire, ce qui lui donne l’aspect d’un sablier. Le plafond affleure la fosse temporale,
tandis que le bas-fond répond au golfe de la jugulaire.
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Fig. 16 : Coupe coronale |
Les figures suivantes représentent les étapes de strucuration de l'oreille moyenne, en usant de volumes géométriques qui facilitent la mise en place des éléments constitutifs, et ce, sur la base des angles d'obervation imaginés d'après la figure précédente. Les séries de schémas A et B se rapportent respectivement aux espaces observés en perspective à travers la trompe d'une part et le conduit auditif externe d'autre part.
A1: aspect de la caisse, vue du seuil de la trompe auditive/ Fig. 18 |
B1 : aspect de la caisse vue à travers l'orifice profond duconduit auditif externe / Fig. 19 |
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A2: Fig. 20AA
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B2: Fig. 21AA |
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L'étape suivante consiste à mettre en place les structures canalaires incrustées dans les parois de la caisse. Elles sont au nombre de quatre: deux canaux et deux tunnels au contenu respectivement musculaire et nerveux.
* Les canaux musculaires contiennent les éléments mobilisateurs du matrteau et de l'étrier.
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le canal du muscle tenseur du tympan, (2) est situé dans l'épaisseur de la paroi médiale, au-dessus et à droite du promontoire;
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Plus bas, et tout près du plancher, la pyramide (6), petit relief osseux creux d’où émerge le tendon du muscle de l’étrier.
Fig. 24AA
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Fig.23AA B4 |
* Les canaux à contenu nerveux sont représentés par un tube semi-circulaire et un long tunnel ils appartiennent : l'un au labyrinthe et l'autre à l'oreille moyenne.
- Le canal semi circulaire externe (1) dont la courbure horizontale souffle le rebord médial de l'aditus ; il s'agit de l'un des trois canaux labyrinthiques qui logent les récepteurs sensibles à l'état d'équilibre de la tête dans l'espace.
- le canal du nerf facial (VII) est un long tunnel en zigzag (3), dénommé aqueduc de Fallope ; il s'étend du fond du conduit auditif
interne à la base du crâne. Il est creusé dans le labyrinthe puis dans les parois médiale et postérieure de la caisse. Le tronçon encastré dans ces deux parois est dénommé segment tympanique. Long d’une dizaine de mm, il s’insinue (3a) entre le canal semi-circulaire et la fenêtre ovale, il marque un coude qui l’amène sous le seuil de l’aditus (3b), puis un autre coude l’oriente vers le plancher de la caisse (3c)en direction de l’orifice de sortie mastoïdien.
Le plancher est moulé sur le golfe de la veine jugulaire (vgi).
Enfin, la paroi antérieure est occupée en grande partie par l’orifice de la trompe d’Eustache (2) au-dessus duquel se situe l’entrée du canal du muscle du marteau (1).
La paroi médiale de ce dernier est soulevée par le canal semi-circulaire externe (1), élément labyrinthique faisant partie du système de contrôle de l'état d'équilibre de la tête
Le dernier segment de la carotide interne (ci) monte en dedans de ces structures tubulaires .
fig. 25a B5
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Fig. 26a B5 |
Le schéma suivant est une coupe menée le long de l’axe du rocher, d’arrière en avant, passant par l’aditus (ad) et la trompe d’Eustache (te).
La caisse du tympan (ct) est séparée de l’antre mastoïdien par le mur (m) qui correspond à la paroi postérieure de la caisse.
Le plancher est moulé sur le golfe de la jugulaire (vji), interposé entre le sinus sigmoïde (ss), intracrânien, et le segment initial de la veine jugulaire interne (vji).
La chaîne des osselets
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Au nombre de trois,
le marteau, l'enclume et l'étrier, dénommés d’après la nomenclature moderne malleus (m), uncus (u) et stapes (s).
Ils constituent une chaine amarrée aux parois latérale et médiale de la caisse, les appuis étant représentés par le tympan et la fenêtre ovale.
Les extrémités articulées du malleus et de l’uncus sont haut-situées, elles occupent l’attique, au-dessous de la fosse temporale.
fig.28a
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fig.29a
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- L’osselet latéral, le malleus, est fait d'une tête sphérique articulée avec le corps de l'enclume, et d'un
col (c) d'où partent deux apophyses :
- une longue, le manche (a), adhérente à la charpente fibreuse du tympan, le long du rayon compris entre l'ombilic (o) et la pars flaccida (f) ;
- l'apophyse courte (a') est le point d’ancrage des ligaments suspenseurs (l).
- L'uncus est l'osselet intermédiaire, son aspect évoque une molaire, faite d'un corps articulé avec la tête du marteau, et de deux 'racines' ou branches divergeant à angle
droit:
- la branche supérieure (b’), trapue, se dirige horizontalement en arrière jusqu'à prendre appui sur le seuil de l'aditus, cet appui stabilise la chaîne;
- la branche inférieure (b) est plus longue et plus grêle, elle se porte verticalement en bas, parallèle au manche du marteau, son extrémité légèrement coudée
s'articule avec le 3° osselet.
- Le stapes est fait d'une anse unissant la tête à la platine (p); l'une est une petite masse articulée avec l'enclume, l'autre est adaptée à la fenêtre ovale (fo) qu'elle recouvre
telle une semelle.
Malleus et stapes sont stabilisés par leur adhérence au tympan pour l’un, et à la membrane ovale pour l’autre. Il s'agit d'une chaîne dynamique et souple, comportant deux véritables articulations, des ligaments contrôlant la tension de l'agencement et un appareil tracteur représenté par deux muscles mobilisateurs du marteau et de l'étrier, les plus petits muscles de l'otrganisme. Du point de vue dynamique, cette chaîne est assimilable à un amplificateur étant donnée la disproportion en surface entre le tympan et la fenêtre ovale (85 mm2 / 3,2 mm2). |
fig.30a |
fig.31a
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- le muscle du marteau ou tenseur du tympan est long d'une vingtaine de mm, son corps fusiforme occupe le canal creusé 'à fleur' de la paroi médiale de la caisse, au-dessus du promontoire. L'orifice de sortie est en forme de bec dont la courbure oriente le tendon vers le col du marteau sur lequel il se termine. Son innervation provient du trijumeau (V). - le muscle de l'étrier ou muscle stapédien est contenu dans un canal qui aboutit à la pyramide; son tendon de 2mm émerge du sommet tronqué et se termine sur la tête de l'étrier. Il est innervé par le facial (VII). (Les flèches indiquent le sens de la traction) |
L'Innervation sensitive
Le nerf de la corde du tympan (2) est une collatérale née du segment mastoidien du nerf facial (VII) . Son trajet sous-muqueux décrit une courbe ascendante à concavité inférieure sur la paroi postérieure puis la paroi latérale de la caisse; elle croise à ce niveau le col du marteau et la pars flaccida du tympan. Elle aboutit à un canal de sortie qui s’ouvre à la base du crâne, entre l’apophyse sphénoïde et l’isthme de la trompe auditive. Son rapport immédiat avec la membrane du tympan justifie sa dénomination.
Outre le nerf facial et la corde du tympan qui ne font que transiter, d’autres formations nerveuses appartiennent en propre à la caisse. Il s’agit de rameaux issus des nerfs de Wrisberg (VII bis) et Glossopharyngien (IX), source de l’innervation sensitive et sécrétoire de la muqueuse de l’oreille moyenne.
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fig.32a
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