Le Poumon

 

Le parenchyme pulmonaire est le tissu au sein duquel sĠeffectuent les Žchanges gazeux entre le sang chargŽ en gaz carbonique et lĠair inspirŽ riche en oxygne, le terme dĠhŽmatose dŽfinit cette opŽration vitale de transformation du sang veineux en sang artŽriel. 
 

 


Fig. 01

 


Fig. 02

 


Les deux poumons occupent les compartiments latŽraux de la cavitŽ thoracique, de part et dĠautre dĠun couloir mŽdian dŽnommŽ mŽdiastin.
 Comme cĠest le cas pour la plupart des structures molles, la morphologie du poumon est sculptŽe par lĠespace disponible et par les reliefs des organes avoisinants.
 Le tissu pulmonaire est de
texture spongieuse et Žlastique ; son aspect en demi c™ne lui fait dŽcrire : une base, un sommet, deux faces (pariŽtale et mŽdiale), deux bords (antŽrieur et postŽrieur), et un hile empruntŽ par les conduits aŽriens et le pŽdicule vasculo-nerveux.
 
Le sommet arrondi fr™le le col de la c™te, il soulve le creux sus-claviculaire en inspiration profonde.



- La base est adaptŽe ˆ la convexitŽ des coupoles diaphragmatiques, ˆ travers lesquelles elle rŽpond aux viscres sous-jacents, principalement le foie, lĠestomac et la rate. La concavitŽ de la base droite est plus accentuŽe, la coupole correspondante Žtant plus haute. 


- La face pariŽtale est moulŽe sur le fascia endothoracique tapissant la paroi ostŽo-musculaire du gril costal.

- La face mŽdiale ou mŽdiastinale est centrŽe par le hile, lieu de pŽnŽtration du pŽdicule broncho-vasculaire ; son seuil  est en forme de raquette ˆ manche postŽro infŽrieure ; il est creusŽ plus prs du bord postŽrieur et sensiblement ˆ Žgale distance entre le sommet et la base. Ses dimensions mesurent en moyenne
5 cm de haut sur 3 cm de large et 1,5 cm de profondeur. 
Son pourtour est ourlŽ par les replis de la plvre mŽdiastinale, lui donnant ainsi lĠaspect dĠun profond cratre. 
Le reste de cette face mŽdiale est marquŽ par les empreintes des organes mŽdiastinaux auxquels elle rŽpond. Il sĠagit, du c™tŽ droit, de lĠÏsophage thoracique et dĠŽlŽments veineux telles la grande veine azygos dont la crosse se jette dans la veine cave supŽrieure,

 

Fig. 03



Fig. 04


1
 : Ïsophage / 2 : grande veine azygos te sa crosse / 3 : confluent cave / 4 : tronc artŽriel brachiocŽphalique / 5 : Aorte & sa crosse / 6 : carotide primitive gauche 7 : artre sous-clavire gauche  8 : voussure cardiaque


A gauche, les empreintes sont plus marquŽes par les voussures du cÏur, de lĠaorte et de lĠartre sous-clavire.
- Les bords antŽrieurs, amincis, glissent entre le corps du sternum et le pŽricarde. Le bord gauche est entamŽ par lĠŽchancrure cardiaque
(indiquŽe par un astŽrisque * figurant sur le schŽma 9), elle sĠŽtend du au cartilages chondraux, laissant le pŽricarde au contact du sternum par lĠintermŽdiaire du cul de sac costo-mŽdiastinal et le muscle triangulaire. Au-dessus du rebord sternal, les bords antŽrieurs des poumons divergent lĠun de lĠautre  tout en se rapprochant de la c™te et des gros troncs vasculaires de la base du cou.

 

Fig. 05

 

Fig. 06


: bord antŽrieur poumon gauche  /  : bord ant. poumon gauche / ao : aorte / az : veine azygos / b : cul de sac costo-mŽdiastinal gauche  / c : cavitŽ pŽricardique ant. / ct : canal thoracique
: bord postŽrieur poumon gauche / e : cul de sac inter mediastino-oesophagien gauche / h : cul de sac pŽricardique postŽrieur (de Haller) / : pneumogastrique gauche


- 
Le bord postŽrieur est arrondi, moulŽ contre la gouttire costo-vertŽbrale.

- Le bord infŽrieur, mince, se projette dans le cul de sac costo-diaphragmatique sans le combler en totalitŽ.
 
Il est identique des deux c™tŽs. Le tracŽ part du
espace intercostal en avant ˆ la tte de la 11Ħ c™te en arrire
 

 

Les faces sont entamŽes par des sillons plus ou moins profonds appelŽs scissures. NŽes des berges du hile, elles enlacent le c™ne pulmonaire.
- Le poumon droit est parcouru par deux scissures.
La grande scissure
(a) part du bord postŽro-supŽrieur du hile, contourne en spirale le bord postŽrieur, puis parcourt la face costale, oblique en bas et en avant, dŽcoupe le bord infŽrieur et rejoint de nouveau le hile au niveau de sa lvre antŽrieure.
La petite scissure
(b) se dŽtache de la prŽcŽdente au niveau pariŽtal et se dirige horizontalement vers la lvre antŽrieure du hile.

- Le poumon gauche ne comporte quĠune scissure (aĠ), au tracŽ sensiblement similaire ˆ celui de la grande scissure droite.


Ces scissures dŽlimitent des territoires parenchymateux autonomes du point de vue fonction
et trophicitŽ appelŽs lobes ; il en existe trois ˆ droite : supŽrieur (1), moyen (2) et infŽrieur (3) , et deux ˆ gauche : lobes supŽrieur (1Ġ) et infŽrieur (2Ġ).

Chaque lobe est segmentŽ en territoires autonomes ventilŽs par des bronches segmentaires et des vaisseaux qui lui sont propres.
Leur disposition spatiale est liŽe ˆ la segmentation bronchique qui sera abordŽe plus loin.



Fig. 07


La capacitŽ pulmonaire est fonction du temps respiratoire ; elle est ˆ son maximum en inspiration profonde ; elle dŽpend Žgalement de lĠŽtat trophique de lĠindividu plut™t que de la conformation du thorax. 


LĠengorgement en air et sang donne au parenchyme pulmonaire sa consistance spongieuse et Žlastique. La coloration du parenchyme se transforme avec lĠ‰ge,  passant de rose chez lĠenfant au gris ardoisŽ chez lĠadulte, et noir‰tre chez le fumeur.
La sŽreuse pleurale - transparente, lisse et brillante – lui adhre intimement jusquĠau fond des scissures.


Constitution
 
Le parenchyme pulmonaire est un assemblage de territoires lobaires
(a) dŽlimitŽs par des scissures, comprenant chacun des segments (b) dont les ultimes subdivisions aboutissent aux unitŽs anatomo-fonctionnelles appelŽes lobules (c).
 Un lobule est une sorte de petit sac de quelques mm dĠŽpaisseur appendu ˆ une bronchiole et son artŽriole terminales.

 

 

 

Les lobules sont sŽparŽs les uns des autres par des tractus conjonctifs au sein desquels circulent les veinules pulmonaires et les lymphatiques. 
Chaque lobule est constituŽ par la rŽunion de sous unitŽs, les acini (d) appendus chacun ˆ une ultime bronchiole par lĠintermŽdiaire dĠun canal alvŽolaire. LĠacinus est constituŽ, ˆ son tour, dĠune multitude dĠalvŽoles. Les rameaux de lĠartre pulmonaire qui aboutissent ˆ ce niveau forment au contact de ces logettes un riche rŽseau de capillaires au sein duquel a lieu lĠhŽmatose. De ce lacis naissent les veinules situŽes qui convergent vers le rŽseau pŽri lobulaire. 
 
La structure dĠun canal alvŽolaire et ses ramifications en ampoules alvŽolaires est comparable ˆ une grappe de raisin dont chaque grain serait une alvŽole.

 

Fig. 08


La Plvre

 

Chaque poumon est enveloppŽ par un sac sŽreux dont les deux feuillets se continuent lĠun  avec lĠautre au niveau du pourtour hilaire, lĠespace clos compris entre eux est la cavitŽ pleurale, virtuelle. Le feuillet dit viscŽral adhre intimement au parenchyme pulmonaire, il est transparent, lisse et brillant. Quant au feuillet pariŽtal, il adhre intimement au fascia endothoracique qui tapisse la face interne du gril costal.
La cavitŽ pleurale, bien que virtuelle, est constamment humectŽe par le liquide sŽreux sŽcrŽtŽ par lĠŽpithŽlium pleural, ce qui facilite le glissement du poumon contre les parois ainsi que lĠexpansion de ses lobes. La pression intra cavitaire, quasiment nulle, est nŽcessaire ˆ lĠexpansion des alvŽolaires, le pneumothorax est la consŽquence de lĠirruption de lĠair dans la cavitŽ pleurale.

Le feuillet pariŽtal est plus ample que le viscŽral ; son excs dĠŽtoffe crŽe au niveau de sa continuitŽ avec le feuillet viscŽral, un repli qui constitue une rŽserve dĠespace utilisable par le parenchyme pulmonaire en inspiration profonde. On en dŽcrit plusieurs aspects en fonction de leur topographie : en cul de sac, en d™me ou sous forme de ligament.

- Les culs de sac pariŽtaux, au nombre de quatre :

- LĠantŽrieur est retro sternal, il sĠŽtend de lĠarticulation sterno-claviculaire au cartilage, il contient le bord antŽrieur du poumon. La projection du cul de sac gauche correspondant sur la paroi antŽrieure du thorax lĠaire cardio-pŽricardique appliquŽe directement contre la paroi sterno-chondrale ˆ la hauteur des 5Ħ-6Ħ espace, sans interposition parenchymateuse, cĠest la zone de matitŽ absolue du cÏur (*) dont lĠauscultation ne peroit pas le murmure vŽsiculaire spŽcifique du tissu pulmonaire.
- Le cul de sac costo-mŽdiastinal postŽrieur est latŽro-vertŽbral, il descend jusquĠau
11Ħ espace intercostal, recouvrant les pŽdicules intercostaux et la cha”ne sympathique.

- Le costo-diaphragmatique dŽcrit un arc reliant lĠangle costo-xiphoidien au col de la 12Ħ c™te (1). Il occupe en grande partie le sinus de mme nom dont le fond -  comblŽ de tissu cellulo-graisseux - constitue lĠespace sous pleural. Le bord infŽrieur du poumon reste ˆ  distance du fond de ce repli, il ne descend pas plus bas que le niveau de la 11Ħ c™te, cette zone muette correspond ˆ lĠespace pleural de rŽserve utilisŽ en inspiration profonde.

Les sinus extra pleuraux sont comblŽs de tissu celluleux  faisant partie du fascia endothoracique

- Le cul de sac mŽdiastino-diaphragmatique, concave, sĠŽtend de la face postŽrieure du sternum au 11Ħ espace intercostal.

Fig. 09



Fig. 10

- a : vue ventrale /  - b : vue dorsale / - c & d : vues latŽrales D & G

 

- Les cul de sacs hilaires, au nombre de deux, forment autour du segment prŽ hilaire du pŽdicule un manchon  pleural long  dĠune vingtaine de mm, il se moule sur le bord supŽrieur du pŽdicule et se prolonge en bas par les ligaments pulmonaires (7). En fait ce sont de faux ligaments, formŽs par les prolongement du feuillet pariŽtal mŽdiastinal ŽtalŽ de chaque c™tŽ dans le sens frontal entre la base du hile et le diaphragme, il en rŽsulte une sorte de voile interposŽ entre lĠÏsophage en avant, et des ŽlŽments vasculaires (lĠaorte descendante, le canal thoracique et la veine azygos) en arrire..

 



Fig.11

Fig.12


- Le d™me pleural est le repli qui surplombe le sommet du poumon en dŽpassant le

niveau de la 1Ħ c™te.

Le fascia qui le recouvre forme ˆ la base du cou une sorte de diaphragme cervico-thoracique ; cette cloison est stabilisŽe par des expansions fibreuses assimilables ˆ des ligaments suspenseurs. Il entre ainsi en rapport avec les vaisseaux sous-claviers, les racines du plexus brachial, les muscles scalnes et avec le ganglion stellaire de la chaine sympathique.

Les bronches 
 

La trachŽe et sa bifurcation sĠinscrivent dans le plan frontal sŽparant les compartiments, antŽrieurs et postŽrieur du mŽdiastin.
La subdivision en deux bronches souches droite et gauche se projette ˆ la hauteur du disque
T4-T5. 
La bronche droite est presque dans le prolongement direct de la trachŽe, alors que la gauche sĠen Žcarte nettement.

Les dimensions des deux bronches souches diffrent en calibre, le diamtre intŽrieur de la droite admet lĠindex
(16mm),  plus large que celui de la bronche gauche (12mm) ; par contre,  cette dernire mesure 5 cm de long, soit 2 cm de plus que la droite

fig.13Ġ

 

fig.14


 Les bronches mŽdiastinales sont constituŽes de plusieurs tuniques concentriques, ce sont :
- lĠadventice, enveloppe conjonctive externe supportant les rŽseaux vasculo-nerveux ;
- une tunique sous-jacente, fibro-Žlastique et rŽsistante ;
- une couche de fibres musculaires lisses et dĠanneaux cartilagineux en arc de cercle ; enfin
- la muqueuse de type ciliaire, reposant sur un chorion riche en capillaires. 

Au fur et ˆ mesure des subdivisions intra hilaires, les arcs cartilagineux perdent de leur rŽgularitŽ, se fragmentent et disparaissent au-delˆ de la
division.
 

Le pŽdicule dĠun poumon est formŽ dĠorganes fonctionnels (bronche souche, artre et veines pulmonaires) et des ŽlŽments de trophicitŽ (artres, veines, lymphatiques et nerfs bronchiques). 
Ces composants, issus de diffŽrentes rŽgions, se regroupent au niveau du mŽdiastin avant de sĠengager dans le hile
.

01-
Le regroupement mŽdiastinal des ŽlŽments pŽdiculaires du poumon sont reprŽsentŽs par la sŽrie de plans disposŽs devant lĠÏsophage qui constitue lĠaxe digestif du mŽdiastin postŽrieur
(fig.25).
 - La bifurcation trachŽale est appliquŽe directement contre la face ventrale lĠoesophage;
-  elle fr™le lĠoreillette droite recouverte de son pŽricarde ;
-  plus en avant, lĠartre pulmonaire projette ses branches de bifurcation au-dessus les bronches souches correspondantes. Il en rŽsulte la confrontation des deux bifurcations, trachŽale et artŽrielle, dŽlimitant entre elles lĠespace inter bifurcal (*) comblŽ de ganglions et de rameaux vasculo-nerveux.
- Cet ensemble est ˆ son tour enjambŽ par la crosse de lĠaorte
(fig.27). 

 

fig.15

 

Fig.16


Les artres pulmonaires
 sont les branches de bifurcation du tronc artŽriel principal, elles prennent appui sur lĠarbre bronchique qui stabilise leurs dŽformations pulsatiles.
 
LĠartre pulmonaire droite na”t au-dessous de lĠŽperon trachŽal ; son segment initial surplombe le sinus de Theile. Elle sĠŽloigne de lĠaorte et du pŽricarde fibreux en passant derrire la
VCS. Elle pŽntre dans le hile devant la bronche souche quĠelle croise en X trs allongŽ, sĠinsinuant entre lĠorigine des bronches lobaires supŽrieure et moyenne. Elle fournit : 
  

        - la volumineuse artre lobaire supŽrieure, nŽe hors du hile, monte  devant la bronche homologue quĠelle masque
          en partie ; elle se distribue aux segments apical et ventral. Le segment dorsal est irriguŽ par lĠartre retro-bronchique
          qui longe le bord postŽrieur de la bronche lobaire supŽrieure;
        - plus bas, se dŽtachent les artres du lobe moyen ; enfin

        - les collatŽrales du lobe infŽrieur sĠŽpanouissent en bouquet de quatre branches qui longent le flanc latŽral des
          bronches segmentaires. LĠartre de Nelson na”t plus haut, ˆ la hauteur des artres du lobe moyen.
 




Fig.17

 

Fig.18


Fig.19

 

 
- LĠartre pulmonaire gauche a un trajet ascendant, elle enjambe la bronche souche en passant entre la crosse de lĠaorte et le tronc bronchique lobaire supŽrieur. Elle fournit ˆ ce niveau les branches collatŽrales du lobe supŽrieur (artres prŽ et rŽtro bronchiques) dĠo naissent les artres lingulaires.  Ce qui reste du tronc de lĠartre longe le flanc latŽral de la bronche souche et fournit un bouquet de branches disposŽes en deux groupes dorsal et ventral pour le lobe infŽrieur.
 

Les veines pulmonaires
Naissent au niveau du lobule pulmonaire, elles font suite aux plexus pŽri-alvŽolaires dans les cloisons inter lobulaires.
- la veine droite supŽrieure
(16mm) ramne le sang des lobes supŽrieur et moyen. Ses racines hilaires se placent devant les
  artres ; elles gardent cette position dans le pŽdicule lorsquĠelles convergent pour constituer le tronc veineux principal.
  Ce dernier passe derrire la
VCS, pŽntre dans le pŽricarde tout contre lĠoreillette droite.


 

Fig.20

Fig.21

Fig.22 : vue dorsale du cÏur

AP : artre pulmonaire / eib : espace inter bifurcal OE : Îsophage thoracique / OG : Oreillette gauche / VGD & VPG : Veines pulmonaires droite & gauche / 1 : crosse aortique / 2 : bifurcation artre pulmonaire / 3 &  : veines caves sup. & inf. / : veines pulmonaires gauches / * : cul de sac pŽricardique de Haller


- la veine droite infŽrieure est plus rŽduite et bas situŽe. Ses racines Žmergent du hile sur le mme plan frontal que la
  bronche. Elle pŽntre le pŽricarde tout en se rapprochant de la veine supŽrieure.

- la veine gauche supŽrieure Žmerge par plusieurs racines ; elle se jette dans lĠoreillette gauche ; son abouchement est sŽparŽ
  de celui du c™tŽ droit par le cul de sac pŽricardique de Haller.

- Les veines infŽrieures Žmergent en arrire et en dessous de la bronche correspondante. 
 

 

 

 

Les artres bronchiques
 
sont les vaisseaux nourriciers du tissu pulmonaires. NŽes de la concavitŽ de la crosse de lĠaorte, elles sont gŽnŽralement au nombre de trois : 
deux pour le poumon gauche et une pour le droit.
Artres de petits calibre, elles adhrent ˆ lĠarbre bronchique jusquĠaux lobules sans y pŽnŽtrer.
A gauche, les artres sĠaccolent aussit™t nŽes aux parois de la bronche souche.
LĠartre bronchique droite, plus longue, croise par derrire la bifurcation trachŽale puis contourne le flanc latŽral de lĠÏsophage avant dĠatteindre la bronche souche.
 


Elles se distribuent aux bronches de division ainsi quĠaux parois des vaisseaux pulmonaires, aux ganglions, ˆ la plvre et au tissu celluleux du mŽdiastin.



Fig. 23


- Les veines bronchiques proviennent des plexus veineux pŽri bronchiques ; grles et plexiformes, elles sont satellites des artres. Elles reoivent, au cours de leur trajet hors du hile, du sang veineux provenant de la plvre, des ganglions, du ligament triangulaire, des veines mŽdiastinales postŽrieures. Elles se terminent dans les veines azygos ou hŽmi-azygos selon le c™tŽ.
 
Elles se disposent en deux groupes, antŽrieur et postŽrieur.

 

Les lymphatiques
 
se constituent ˆ diffŽrents niveaux : pŽri lobulaire, pŽri bronchique et sous–pleural ; ils aboutissent aux relais ganglionnaires dissŽminŽs aux carrefours de la segmentation, dans le hile et dans le mŽdiastin. 
 Ils suivent les bronches avec de multiples relais, intra / inter / et sus bronchiques.

On les rŽpartit en quatre groupes : 
 


- les ganglions de la division bronchique sont trs dŽveloppŽes au contact des bronches lobaires infŽrieure et moyenne.
  Ils fusionnent avec des amas plus petits situŽs au fond des scissures et au sommet du ligament triangulaire, ils sont trs
  adhŽrents ˆ la paroi bronchique ;

- les ganglions trachŽo-bronchiques se rŽpartissent ˆ leur tour en deux groupes :         
     
        - le groupe latŽral droit comprend de petits ganglions dont lĠun est sous la crosse de lĠazygos. Ils drainent la lymphe
         du lobe supŽrieur, des canaux en partent vers les groupes mŽdiastinaux et sus-claviculaires.
 ;
       - le groupe latŽral gauche est au contact du ligament artŽriel et du nerf rŽcurrent ;

       - le volumineux groupe de la bifurcation trachŽale sige sous lĠŽperon ;
       - le groupe mŽdiastinal est mal systŽmatisŽ, ses relais Žtant rŽpartis dans les deux compartiments.
 





 

 

Les nerfs

LĠinnervation est fournie par le pneumogastrique (X) et le sympathique thoracique (·).
- Le
X droit descend derrire la bronche souche et se colle ˆ lĠÏsophage ;
- le gauche croise par devant la crosse de lĠaorte, fournit le rŽcurrent, passe dans le mŽdiastin postŽrieur en se glissant derrire le pŽdicule pulmonaire en direction du flanc gauche de lĠÏsophage.

Les nerfs destinŽs aux poumons naissent de ces segments rŽtro pŽdiculaires. Les plus haut situŽs vont au poumon en sĠaccolant aux ramifications vasculaires, les autres se dispersent sur les parois bronchiques.

LĠinnervation sympathique provient principalement des
4Ħ-5Ħet 6Ħ ganglions thoraciques. 
Les filets tŽnus contournent les bronches souches et se dispersent le long des parois vasculaires et bronchiques.

Fig. 24

 


02- La distribution intra parenchymateuse

 

La segmentation bronchique
 
 

En sĠengageant dans le hile correspondant, chaque bronche souche constitue un appui stable aux vaisseaux qui lĠenjambe.
Les bronches souches naissent de la bifurcation trachŽale ˆ hauteur de T5. Chaque ŽlŽment subit une sŽrie de subdivision en bronches lobaires, segmentaires, lobulaires, intra lobulaires, bronchioles, et au stade ultime les canaux alvŽolaires.
A leur tour, ces canaux aboutissent en plusieurs ampoules ou sacs dont les parois se composent de plusieurs alvŽoles.
La structure dĠun canal alvŽolaire et ses ramifications peut tre ainsi comparŽe ˆ une grappe de raisin.


De la bronche souche droite se dŽtachent trois bronches lobaires :
 

- la bronche supŽrieure, na”t ˆ angle droit au seuil du hile ; elle sĠŽpanouit dans le lobe supŽrieur en trois bronches segmentaires : apicale
(1),  dorsale (2) et ventrale (3) ;

- la bronche du lobe moyen na”t ˆ
2 cm de la prŽcŽdente ; son origine intra luminaire est marquŽe dĠun Žperon qui la rend facilement identifiable ˆ la bronchoscopie ; elle se divise en deux bronches segmentaires : latŽrale (4) et mŽdiale (5) ;
 
- la bronche lobaire infŽrieure, longue de
3cm, est accessible au fond de la grande scissure. Elle se rŽsout en une bronche supŽrieure dite de Nelson (6) et un bouquet de quatre bronches basales: (7) mŽdiale, antŽrieure (8), latŽrale (9) et postŽrieure (10) ; cette dernire peut tre considŽrŽe comme sa branche terminale. 

La particularitŽ de la bronche de Nelson est quĠelle na”t trs haut, en regard de la lobaire moyenne ; de plus sa direction est nettement ascendante, ce qui la distingue des bronches basales qui naissent en bouquet et beaucoup plus bas. Elle are le segment supŽrieur du lobe moyen (segment de Fowler).


 

Fig. 25

 

Fig. 26. : Hiles pulmonaires observŽs via les faces mŽdiastinales


La bronche souche gauche, longue de
5 cm, est incurvŽe sous la crosse de lĠaorte. Elle donne deux branches : 
 

- la bronche lobaire supŽrieure, courte, se subdivise en deux troncs : 
         
         . le tronc ascendant est similaire ˆ la lobaire supŽrieure droite, avec toutefois une note relative aux bronches
           segmentaires apicale et dorsale nŽes dĠun tronc commun apico-dorsal
(1-2), la 3Ħ bronche est ventrale (2) ;         
         . le tronc descendant se destine ˆ la lingula, homologue du lobe moyen droit; il se divise ˆ son tour en deux bronches
           segmentaires, supŽrieur
(4) et infŽrieur (5) ;
- la bronche lobaire infŽrieure est similaire ˆ son homologue droite. 
 





En comparant la segmentation des deux c™tŽs, on se rend compte que le poumon gauche comporte huit bronches segmentaires, soit deux en moins par rapport au poumon droit, la rŽduction de deux unitŽs est due ˆ lĠexistence de deux troncs communs ˆ gauche.

Le clichŽ ci-contre est une bronchographie de lĠarbre aŽrien. On reconna”t ˆ gauche le tronc bronchial apico-dorsal (1), le tronc lingulaires (2)
la bronche de Nelson
(3) et le tronc basal (4).
La segmentation droite est moins nette.

Fig.27

 

LĠarborisation bronchiolaire constitue lĠaxe aŽrien de la segmentation lobaire du parenchyme pulmonaire. Les schŽmas suivants rŽsument la disposition spatiale de ces territoires autonomes ; au nombre de dix de chaque c™tŽ, ils sont reprŽsentŽs en vues latŽrale et mŽdiastinale.

 

Fig. 28

Fig. 29